Andréas Frick, INSERM, neurocentre Magendie
Un des symptômes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer débutante est un défaut de stockage des informations nouvelles. Ce phénomène accompagne le dépôt de peptide ß-amyloïde dans le cortex préfrontal. Ce projet de recherche, conduit dans un laboratoire bordelais de l’Inserm, dirigé par A. Frick (Inserm U1215, Neurocentre Magendie), va donc, chercher à détecter les modifications des neurones du cortex préfrontal lors de l’apparition de ce trouble de la mémoire dans la maladie d’Alzheimer.
Cette équipe a observé, lors des apprentissages, une plasticité et une excitabilité de certains neurones du cortex préfrontal. Cette plasticité facilite le passage d’information entre certains neurones ; elle permet le stockage à long terme des souvenirs.
A partir de ces résultats, les chercheurs vont tester l’hypothèse selon laquelle les dépôts de peptide ß-amyloïde provoqueraient un dysfonctionnement dans un mécanisme cellulaire crucial de la mémorisation au niveau des neurones du cortex préfrontal, ce qui perturberait la mémoire à long terme, résultant en un oubli plus rapide.
L’étude sera conduite sur des modèles de maladie d’Alzheimer chez la souris : un modèle génétique, et un modèle produit par l’administration intracérébrale de protéine b-amyloïde. Ces souris seront étudiées lors dans des situations expérimentales classiques d’apprentissage. Des capteurs permettront l’enregistrement des changements électriques et des modifications de l’ARN survenant dans des neurones du cortex préfrontal étudiés individuellement.
Montant du financement : 218 674€
Durée du financement : 3 ans
