Patrick Michel Institut du Cerveau, Paris
La doxycycline, un antibiotique, notamment utilisé contre la maladie de Lyme, se montre capable in vitro d’inhiber l’agrégation de la protéine tau pathologique. Ce projet va chercher un dérivé de cette molécule de même activité mais dénué d’effet antibiotique. Il n’est pas possible en effet, à cause du risque d’induire des résistances bactériennes, d’envisager d’administrer à long terme un antibiotique.
Le groupe de l’ICM est spécialisé dans les modèles expérimentaux de culture cellulaire sur lesquels seront testées les molécules proposées. Ce projet sera conduit en collaboration avec une équipe de chimie médicinale de l’université de Saclay (Bruno Figadère et coll., CNRS), qui proposera une quinzaine de molécules dérivées de doxycycline et une équipe d’Argentine (Rosana Chenin et coll., Tucuman, Argentine), spécialisée dans l’étude in vitro de l’agrégation des protéines dans les maladies neurodégénératives avec laquelle ce groupe a identifié les propriétés anti-agrégantes de la doxycycline pour la protéine tau.
Projet : « Modélisation des anomalies pathologiques de Tau pour l’évaluation de dérivés non antibiotiques de la tétracycline comme candidats médicaments pour la maladie d’Alzheimer »
Montant du financement : 200 000 €
Durée du financement : 2 ans