Ouvrir la voie à une nouvelle piste thérapeutique

Marc Dhenain, CEA Saclay

L’hypothèse de la cascade amyloïde propose que le développement de la maladie d’Alzheimer est lié à un cycle auto-entretenu, dans lequel l’accumulation d’une protéine (amyloïde-β (Aβ)) conduit à une accumulation d’une autre protéine pathologique dans le cerveau (protéine tau) et à des lésions des neurones. Ces lésions altèrent le bon fonctionnement du cerveau et sont à l’origine des troubles de la mémoire. Notre équipe a montré qu’une seule administration intracérébrale d’Aβ peut aggraver le dépôt d’Aβ et les pertes de mémoire plusieurs mois après l’inoculation, suggérant une accélération de la maladie. Cependant, nous avons récemment démontré que certaines formes très particulières d’Aβ peuvent protéger des modèles animaux de l’apparition des lésions et des signes cliniques de la maladie d’Alzheimer. Cet effet protecteur inattendu et durable offre de nouvelles perspectives thérapeutiques mais les mécanismes conduisant à cet effet protecteur sont encore en partie inconnus.

L’objectif principal de notre projet est de déchiffrer les mécanismes associés à la protection durable de certaines formes protectrices d’Aβ et de les exploiter pour mettre en œuvre une nouvelle stratégie thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer.

 

 

Durée du financement : 2 ans