La mémoire est une capacité du cerveau dont le mode de fonctionnement et l’efficacité peut différer d’un individu à l’autre. En effet, nous ne sommes pas égaux quant aux capacités intrinsèques de notre mémoire. En revanche, même si nous possédons des fonctionnements mnésiques différents, il est possible de s’y adapter en connaissant le type de mémorisation (visuel, auditif…) avec lequel nous sommes le plus à l’aise et en mettant en place des stratégies mentales :
- Les associations : il faut considérer les informations en mémoire comme des objets mentaux. Considérons par exemple un souvenir comme une tasse sans poignée. Le fait d’associer une information à d’autres plus anciennes (un numéro de téléphone avec une date de naissance, une caractéristique d’un visage avec le nom de famille…) ajoute des poignées à cet objet mental et permet de le récupérer plus facilement. Nous pouvons rendre les objets mentaux plus ergonomiques. En effet, l’information est souvent présente en mémoire mais nous n’arrivons pas à l’atteindre, il faut approfondir cette information afin de la rendre plus facilement accessible.
- L’organisation de la pensée et la catégorisation: classer les informations lorsque nous les apprenons permet de les lier avec nos connaissances déjà présentes dans la mémoire sémantique (connaissances générales sur le monde). Par exemple, si vous apprenez une nouvelle capitale, le simple fait de savoir qu’il s’agit d’une capitale permettra de l’associer à cette catégorie la rendant alors plus accessible. S’agissant d’un numéro de téléphone, il est plus facile à retenir si nous regroupons les chiffres ensemble, cette méthode permet d’augmenter considérablement notre capacité d’apprentissage (il est plus difficile de retenir « 202775013 » que « 2027 » & « 75013 »).
- Imagerie mentale et imagination ; la vision est le sens dominant chez l’homme. De cela découle la capacité à produire mentalement des images précises et détaillées. Ainsi, inclure une information dans une image mentale permet de l’étoffer et de bien l’ancrer en mémoire. Par exemple, on sait que les personnes « dites hypermnésiques » se représentent mentalement un lieu qu’ils connaissent parfaitement (maison d’enfance) afin de retrouver l’information. Ainsi lorsqu’ils doivent retenir l’information, ils la rangent mentalement dans un tiroir d’un meuble de cette maison virtuelle et retienne plusieurs chemins pour y accéder. Ils savent que l’information est dans un tiroir donné à côté d’une autre information. L’imagination est aussi très utile pour mettre en place des moyens mnémotechniques (Mon Vieux Toutou Médor Joue Sur Un Nuage, pour les planètes du système solaire)
- Réactualisation de l’information ; répéter une information permet de la réactualiser et ainsi de l’ancrer en mémoire afin d’éviter son oubli. Selon la courbe d’Ebbinghaus, l’oubli d’une information peut débuter dès 10 minutes après son apprentissage, il faut donc l’actualiser après ce délai. Le délai est ensuite exponentiel, l’information étant plus ancrée avec la réactualisation.