Apprendre que l’un de vos proches est atteint de la maladie d’Alzheimer est un choc difficile à encaisser. Après ce moment éprouvant, il est essentiel de rapidement mettre en place les premières actions pour bien accompagner votre proche. Voici trois mesures à prendre sans attendre pour mieux gérer cette nouvelle réalité.

 

  1. Explorer les options thérapeutiques

L’importance de consulter un médecin

La première étape après un diagnostic d’Alzheimer est de consulter de nouveau le médecin référent. Ce rendez-vous est crucial pour établir un plan de traitement adapté. Même s’il n’existe pas encore de traitement curatif pour enrayer le déclin cognitif, des médicaments symptomatiques (inhibiteurs de l’acétylcholinestérase) peuvent ralentir la progression de la maladie. Cependant, ces médicaments ne sont plus remboursés par la Sécurité Sociale. Il est donc essentiel de discuter avec le médecin du rapport bénéfices/risques pour votre proche.

Participer à des recherches cliniques

Votre proche pourrait également envisager de participer à un protocole de recherche. Des centres spécialisés, comme les CMRR (Centres Mémoire de Ressources et de Recherche), mènent des études sur des traitements innovants, notamment l’immunothérapie.

Envisager des thérapies non-médicamenteuses

L’orthophonie cherche à remédier aux atteintes des capacités d’expression. Les activités physiques douces ou artistiques, en groupe, sont bénéfiques par les contacts et la stimulation qu’elles génèrent.

 

  1. Adapter le quotidien pour préserver l’autonomie

Aménager le domicile

Maintenir les repères habituels est essentiel pour le bien-être d’une personne atteinte d’Alzheimer, mais il est souvent nécessaire de procéder à quelques aménagements pour garantir sa sécurité. Un ergothérapeute pourra vous aider à évaluer le logement et à déterminer quels ajustements sont nécessaires, comme fixer les tapis, installer des rampes d’appui, privilégier une douche italienne, ou encore utiliser des pictogrammes pour faciliter l’orientation.

Simplifier l’emploi du temps

Pour conserver une certaine autonomie, il est recommandé de simplifier les activités du quotidien. Il s’agit de réduire les tâches complexes, de trier les lieux fréquentés et de maintenir des routines rassurantes. Discutez avec votre proche des activités qu’il souhaite et peut encore réaliser, puis encouragez-le à noter les informations importantes pour ne rien oublier.

 

  1. Préparer l’avenir avec lucidité

Adapter la vie professionnelle

Si votre proche est encore en activité professionnelle, il peut envisager des aménagements pour personnes handicapées afin de poursuivre son travail, ou bien commencer à organiser sa retraite. Cette décision dépendra de l’évolution de la maladie et de ses capacités.

Planifier la succession

Le diagnostic est un moment opportun pour rédiger ou mettre à jour un testament. Cela permettra de s’assurer que les dernières volontés de votre proche seront respectées et d’éviter d’éventuels conflits plus tard.

Désigner une personne de confiance

À un certain stade de la maladie, votre proche ne sera peut-être plus en mesure de prendre des décisions importantes. C’est pourquoi il est judicieux qu’il désigne dès maintenant une personne de confiance. Celle-ci pourra s’occuper de ses intérêts financiers et médicaux si la maladie progresse. Il existe deux documents légaux pour formaliser cette délégation : la procuration, qui permet à quelqu’un d’agir en son nom tant qu’il est apte mentalement, et le mandat de protection future, qui entre en vigueur lorsque la personne n’est plus capable de gérer ses affaires.

 

Conclusion

Faire face à la maladie d’Alzheimer est un défi pour toute la famille, mais ces premières mesures permettent de s’organiser et d’anticiper l’avenir. En explorant les options thérapeutiques, en adaptant le quotidien et en planifiant la suite, vous pourrez offrir à votre proche un accompagnement adapté et bienveillant.

 

 

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