Lars Lannfelt est professeur à l’université d’Uppsala et membre de l’Académie Royale Suédoise des Sciences.
Médecin, psychiatre, gériatre il s’est également spécialisé en génétique. Sa première grande découverte a été, en 1992, celle de la “mutation suédoise », une mutation à l’origine d’une maladie d’Alzheimer familiale. Il a ensuite observé que cette mutation entraînait une production excessive de peptide béta-amyloïde, à l’origine de cette maladie. Ceci l’a amené à créer la première consultation de conseil génétique pour la maladie d’Alzheimer. En 2001 il découvre la « mutation arctique ». Il observe alors que ce sont les petits agrégats solubles du peptide béta-amyloïde, les « protofibrilles », qui seraient toxiques, causant la perte de neurones. Il a ensuite cherché à développer un anticorps ciblant ces protofibrilles. Ce travail a abouti au lecanemab, récemment approuvé par la FDA comme traitement ralentissant la progression de la maladie.
C’est donc un chercheur qui a joué un rôle majeur aux étapes clés de la découverte des premiers traitements de fond de la maladie d’Alzheimer qui est récompensé par le Grand Prix Européen. C’est tout un axe de recherche couronné de succès qui est fêté avec lui, même si le combat n’est pas terminé.
Le Grand Prix Européen 2023 est financé grâce au soutien de la fondation ROC ECLERC.