Le Dr Claire André est une chercheuse postdoctorale spécialisée dans l’étude du sommeil dans le vieillissement et les maladies neurodégénératives. Après une thèse dirigée par le Dr Géraldine Rauchs soutenue en 2019 au sein du laboratoire Inserm U1077 à Caen, elle a poursuivi ses recherches au Centre d’Études Avancées en Médecine du Sommeil à Montréal sous la direction des Pr Julie Carrier et Nadia Gosselin, puis a rejoint l’équipe Inserm Neuropresage en 2024. Elle est également Vice Chair du réseau « Sommeil et rythmes circadiens » de l’ISTAART (Alzheimer Association). Ses projets actuels s’intéressent aux liens entre troubles du sommeil, santé mentale et symptômes neuropsychiatriques dans le vieillissement, la maladie d’Alzheimer et la Démence à Corps de Lewy.
Son projet de recherche :
Les troubles du sommeil sont de plus en plus considérés comme un facteur de risque potentiel de la maladie d’Alzheimer. Pour mieux comprendre ces liens, nous avons étudié 137 personnes âgées de plus de 65 ans sans troubles cognitifs, dont 121 ont été suivis pendant près de 5 ans. Nos résultats montrent qu’un sommeil de mauvaise qualité (symptômes d’insomnie, réveils nocturnes plus longs, qualité de sommeil plus variable d’une nuit à l’autre) est associé à des symptômes psycho-affectifs plus sévères, tels que l’anxiété, la dépression, les ruminations. Ces effets étaient plus marqués chez les personnes plus à risque de maladie d’Alzheimer, c’est-à-dire présentant des niveaux de pathologie amyloïde cérébrale élevée. Chez ces personnes, une mauvaise qualité de sommeil au départ prédisait une aggravation progressive des symptômes psycho-affectifs au fil du temps.
