Bruno Colombo, Université d’Evry – Université Paris-Saclay
Les cellules microgliales représentent une population du système immunitaire que l’on retrouve dans le cerveau. Ces cellules jouent un rôle essentiel dans l’homéostasie du cerveau, dans le contrôle des blessures et des infections qui pourraient toucher et endommager cet organe et également dans le contrôle des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer (MA).
Les études génétiques dans le contexte de la MA ont permis d’observer un nombre croissant de mutations ou variantes dans des gènes associés à la formation et au développement de la MA. Ces gènes sont exprimés, parfois même spécifiquement, dans la microglie, ce qui suggère l’existence d’une dimension génétique qui serait capable d’influencer directement le comportement de la microglie dans le contexte de la MA.
Dans notre laboratoire, nous sommes aujourd’hui capables d’obtenir des cellules microgliales en culture 2D, à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPSC), obtenues d’individus sains. Nous sommes également en mesure d’obtenir des cellules microgliales dans des cultures 3D, connues sous le terme d’organoïdes cérébraux, offrant la possibilité d’observer l’évolution d’un ou plusieurs types cellulaires, en évaluant l’expression des gènes, les phénotypes et les fonctions au fil du temps.
L’objectif de notre projet est maintenant de transposer notre expertise obtenue avec les cellules iPSC d’origine saine sur des iPSC porteuses de mutations/variantes associées à la MA, afin d’approfondir le rôle de la microglie dans la MA et, plus précisément, afin d’évaluer l’impact des gènes exprimés dans ces cellules dans l’apparition et le développement de la maladie. Notre projet pourra ainsi permettre, dans un futur proche, de trouver des molécules capables d’ »activer » les circuits d’expression de gènes susceptibles d’améliorer l’état des patients.
Durée du financement : 4 ans