Mieux comprendre les mécanismes de propagation des tauopathies

Florence Clavaguera, ICM, Pitié-Salpêtrière

«  Il a été démontré pour la maladie d’Alzheimer que la pathologie de la protéine tau débute dans une région cérébrale et qu’elle se diffuse avec le temps jusqu’à envahir la totalité du cerveau. Cette progression spatio-temporale des agrégats de tau est très importante d’un point de vue physiopathologique car elle est en corrélation avec le déclin clinique des patients. Dans notre laboratoire nous étudions les mécanismes d’induction et de propagation de la pathologie fibrillaire de la protéine tau. Nous essayons de comprendre comment cette protéine tau passe d’un état normal soluble à une forme agrégée insoluble et comment ce phénomène s’amplifie afin de pouvoir stopper cet engrenage par des approches thérapeutiques » .

Gagnante de l’appel à projet 2018 lancé par la Fondation qui finance ses travaux pendant deux ans, Florence Clavaguera vient d’intégrer en ce début d’année 2019 l’équipe « Maladie d’Alzheimer et Maladie à prions » co-dirigée par les Docteurs Marie-Claude Potier et Stéphane Haïk, à l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (ICM) au sein de l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière.

Son nouveau projet, dans la continuité de son travail qui vise à approfondir les connaissances sur les mécanismes impliqués dans le développement des pathologies tau, a notamment pour objectif de confirmer l’hypothèse selon laquelle la protéine tau pathologique se propagerait grâce à des mécanismes inter-cellulaires comparables à ceux utilisés par les prions pour se répandre dans le système nerveux, ainsi que d’expérimenter de nouvelles approches thérapeutiques en immunothérapie en testant l’effet inhibiteur de nano-anticorps spécifiques dirigés contre la protéine tau pathologique.

 

Montant financé : 580 000€

Durée du financement : 5 ans