Les microglies sont les principales cellules immunitaires du cerveau. Elles jouent des rôles clés dans son fonctionnement physiologique et conditionnent la réponse immunitaire lors de pathologies. En réponse à la rupture de l’homéostasie, les microglies deviennent réactives, un processus complexe qui s’accompagne de remodelages transcriptionnels et fonctionnels. Des études récentes ont clairement établi une implication des microglies dans la pathogénèse de la maladie d’Alzheimer (MA). Néanmoins, leur(s) rôle(s) exact(s) dans l’initiation et la progression de la maladie restent encore méconnus. L’essor de la reprogrammation et de la différenciation des cellules souches pluripotentes induites (iPSCs) permet de disposer de modèles « humains » innovants et pertinents pour explorer les fonctions microgliales dans la MA.
Mon projet de thèse vise à étudier le rôle et la diversité de la microglie dans la MA à l’aide de microglies dérivées d’iPSCs provenant de patients atteints de cette pathologie et de donneurs non déments. Afin de reproduire plus fidèlement la physiopathologie humaine, ces cellules microgliales peuvent être intégrées dans des réseaux en 2D ou 3D de neurones et d’astrocytes, eux-mêmes dérivés d’iPSCs. Nos travaux ont pour objectifs d’étudier les altérations moléculaires et fonctionnelles dans les cellules microgliales dérivées d’iPSCs de patients ainsi que d’évaluer l’impact des cellules microgliales sur les réseaux neuraux.
Comprendre les mécanismes pathogéniques mis en jeu lors de la phrase précoce de la maladie pourrait conduire à l’établissement de nouvelles stratégies thérapeutiques et d’outils diagnostics innovants ciblant les cellules microgliales.