Vincent Planche (Institut des Maladies Neurodégénératives, Bordeaux)

La paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) est une maladie neurodégénérative rare, rapidement progressive, induisant des symptômes à la fois moteur et cognitifs, et pour laquelle nous n’avons aucun traitement spécifique. Nous avons récemment développé un modèle animal de la PSP très proche de la pathologie humaine. Nous proposons dans ce nouveau projet d’utiliser ce modèle animal pour tester l’efficacité d’une thérapie génique pour limiter la progression de la maladie. Cette approche thérapeutique vise à augmenter l’activité du lysosome dans le cerveau. Le lysosome est en effet la machinerie cellulaire spécialisée dans l’élimination des agrégats protéiques toxiques pour les cellules, comme les agrégats de protéines tau dans la PSP. Nous pensons qu’une telle stratégie pourrait limiter la progression de la pathologie tau, et donc limiter la progression des symptômes moteurs et cognitifs que nous avons déjà décrit dans ce modèle, et qui sont très proches de ceux observés dans la pathologie humaine.

Nous utiliserons dans ce projet des vecteurs viraux similaires à ceux déjà utilisés dans certains essais cliniques en cours dans des maladies neurologiques génétiques rares, avec des techniques d’injection similaires (ponctions lombaires répétées). Ces vecteurs viraux ont déjà été testés avec succès dans notre laboratoire pour cibler le système nerveux. Ainsi, si notre approche thérapeutique chez l’animal s’avère efficace et bien tolérée, il sera envisageable de mettre en place un essai clinique chez des patients souffrant de PSP, dans l’espoir de disposer enfin d’un traitement ralentissant l’évolution de cette maladie.

 

 

 

Durée du financement : 4 ans