Laeticia Peris, Institut des neurosciences, Grenoble
Tous les neurones possèdent un squelette, appelĂ© cytosquelette, qui maintient la forme de la cellule et permet la communication neurone-neurone (synapse). Pour maintenir une activitĂ© synaptique correcte, les neurones doivent continuellement fabriquer de nouvelles protĂ©ines du cytosquelette ou rajeunir les anciennes. Un cytosquelette dynamique est essentiel dans une partie spĂ©cifique des neurones, les Ă©pines dendritiques, qui sont le siège de la communication nerveuse. Au cours des premiers stades de la maladie d’Alzheimer, le cytosquelette des Ă©pines dendritiques vieillit et devient trop rigide, ce qui modifie l’activitĂ© neuronale et altère la mĂ©moire.
Nous proposons d’analyser le comportement du cytosquelette synaptique en manipulant sa rigiditĂ© ou sa dynamique, et en analysant les changements de forme et d’activitĂ© des synapses. Nous examinerons les synapses de neurones de souris transgĂ©niques contenant principalement un cytosquelette très rigide (neurones TTL KO) ou contenant principalement un cytosquelette très dynamique (neurones SVBP KO). Nous tenterons de ralentir la perte des synapses induite par le dĂ©pĂ´t amyloĂŻde prĂ©sente dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, en favorisant pharmacologiquement le rajeunissement et la dynamique du cytosquelette au niveau des synapses, dans l’idĂ©e de proposer un nouveau concept thĂ©rapeutique contre la dĂ©gĂ©nĂ©rescence.
Durée du financement : 3 ans




