Fabrice Leclerc, Institut Curie, Chemistry and Modelling for Biology of Cancer​
Depuis plusieurs années, les chercheurs essaient de bloquer une enzyme appelée BACE1, impliquée dans la production des plaques toxiques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Sur le papier, ces médicaments semblaient très prometteurs : en laboratoire, ils réduisaient bien la formation de ces plaques. Mais dans la réalité, ils ont échoué chez l’être humain. Pourquoi ?
Parce que ces traitements touchaient aussi d’autres cibles que BACE1, provoquant des effets secondaires importants. En d’autres termes, ils n’étaient pas assez précis.
Ce nouveau projet veut contourner ce problème grâce à une approche plus fine et innovante : utiliser des aptamères, de petites molécules d’ADN ou d’ARN capables de se lier de façon très spécifique à une cible donnée. Ces aptamères (nucléotides modifiés) seraient conçus pour reconnaître uniquement l’enzyme BACE1, sans toucher aux autres, ce qui permettrait de réduire les effets indésirables tout en préservant l’efficacité du traitement.
Ce projet cherche à créer un traitement plus précis et mieux toléré contre la maladie d’Alzheimer, en misant sur une nouvelle génération de molécules intelligentes capables de viser la bonne cible sans perturber le reste du cerveau.
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Durée du financement : 2 ans
