Mounia Chami, Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire, Valbonne, CNRS-UMR 7275, INSERM U1323​
Des recherches récentes montrent un rôle clé des dysfonctionnements précoces des mitochondries, les « centrales énergétiques » de nos cellules, dans le développement de la maladie d’Alzheimer. De plus, les mécanismes permettant d’éliminer les mitochondries abîmées et les agrégats protéiques formés par l’amyloïde beta et Tau, appelé respectivement mitophagie et autophagie sont également défectueux dans la maladie d’Alzheimer,
Notre projet s’intéresse à une famille de protéines qui contrôlent l’autophagie et la mitophagie. Nous voulons comprendre précisément comment ces protéines sont perturbées dans la maladie d’Alzheimer et étudier leur impact dans les neurones et les cellules immunitaires du cerveau (astrocytes et microglies). Nous allons utiliser une approche originale permettant de délivrer, de manière ciblée et précise, de petites molécules qui modulent l’expression et l’activité de nos protéines d’intérêt dans des cellules spécifiques. Nous testerons ensuite l’impact de cette modulation sur la santé des mitochondries et sur le développement de la maladie d’Alzheimer en utilisant des modèles cellulaires murins et humains et des souris mimant la MA.
À court terme, ce projet permettra de mieux comprendre pourquoi l’autophagie et la mitophagie sont défaillantes dans la maladie d’Alzheimer. À long terme, il pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques innovantes visant à protéger sélectivement les cellules cérébrales les plus vulnérables et à ralentir la progression de la maladie.
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Durée du financement : 3 ans
