Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’UniversitĂ© de Lille au sein du laboratoire U1167 « Facteurs de risque et dĂ©terminant molĂ©culaires des maladies liĂ©es au vieillissement » – en collaboration avec des Ă©quipes europĂ©ennes, amĂ©ricaines et australiennes – ont publiĂ© sous la houlette de Jean-Charles Lambert, investigateur principal, dans la revue Nature Genetics, les rĂ©sultats d’une vaste Ă©tude concernant les facteurs de risque gĂ©nĂ©tique de la maladie d’Alzheimer. En analysant les donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques de 111,326 personnes ayant reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou ayant des proches atteints par la maladie et 677,663 « contrĂ´les » sains du consortium European Alzheimer & Dementia BioBank, ils ont identifiĂ© 75 rĂ©gions du gĂ©nome associĂ©es Ă la maladie d’Alzheimer, dont 42 qui n’Ă©taient pas encore identifiĂ©es comme telles.
Il ne s’agit pas de gènes dĂ©terminant les formes purement gĂ©nĂ©tiques de la maladie, mais de rĂ©gions portant des gènes qui peuvent augmenter le risque de maladie d’Alzheimer. MĂŞme si chaque gène en cause peut n’augmenter que faiblement le risque de maladie, la prĂ©sence de plusieurs d’entre eux chez un mĂŞme sujet peut accroĂ®tre le risque de façon notable.
Cette voie de recherche et ces avancĂ©es sont importantes Ă deux titres. En premier lieu, l’identification des gènes en cause fournit des informations sur des mĂ©canismes cellulaires susceptibles de favoriser la survenue de la maladie et donc peut conduire Ă de nouvelles pistes thĂ©rapeutiques. Ensuite ces dĂ©couvertes peuvent permettre d’Ă©tablir des scores individuels de risque de la maladie et donc de guider les actions individualisĂ©es de prĂ©vention. Si cela n’est pas encore tout Ă fait d’actualitĂ©, ces donnĂ©es peuvent d’ores et dĂ©jĂ ĂŞtre utilisĂ©es pour bâtir les essais thĂ©rapeutiques en assurant que les groupes de traitement que l’on veut comparer ont en moyenne le mĂŞme risque de progression.
Pourquoi les femmes sont-elles plus Ă risque de dĂ©velopper la maladie d’Alzheimer ? La Fondation soutient un projet de recherche qui explore ce sujet.




