Apprendre que l’un de vos proches est atteint de la maladie d’Alzheimer est un choc difficile Ă encaisser. Après ce moment Ă©prouvant, il est essentiel de rapidement mettre en place les premières actions pour bien accompagner votre proche. Voici trois mesures Ă prendre sans attendre pour mieux gĂ©rer cette nouvelle rĂ©alitĂ©.
- Explorer les options thérapeutiques
L’importance de consulter un mĂ©decin
La première Ă©tape après un diagnostic d’Alzheimer est de consulter de nouveau le mĂ©decin rĂ©fĂ©rent. Ce rendez-vous est crucial pour Ă©tablir un plan de traitement adaptĂ©. MĂŞme s’il n’existe pas encore de traitement curatif pour enrayer le dĂ©clin cognitif, des mĂ©dicaments symptomatiques (inhibiteurs de l’acĂ©tylcholinestĂ©rase) peuvent ralentir la progression de la maladie. Cependant, ces mĂ©dicaments ne sont plus remboursĂ©s par la SĂ©curitĂ© Sociale. Il est donc essentiel de discuter avec le mĂ©decin du rapport bĂ©nĂ©fices/risques pour votre proche.
Participer Ă des recherches cliniques
Votre proche pourrait Ă©galement envisager de participer Ă un protocole de recherche. Des centres spĂ©cialisĂ©s, comme les CMRR (Centres MĂ©moire de Ressources et de Recherche), mènent des Ă©tudes sur des traitements innovants, notamment l’immunothĂ©rapie.
Envisager des thérapies non-médicamenteuses
L’orthophonie cherche à remédier aux atteintes des capacités d’expression. Les activités physiques douces ou artistiques, en groupe, sont bénéfiques par les contacts et la stimulation qu’elles génèrent.
- Adapter le quotidien pour préserver l’autonomie
Aménager le domicile
Maintenir les repères habituels est essentiel pour le bien-ĂŞtre d’une personne atteinte d’Alzheimer, mais il est souvent nĂ©cessaire de procĂ©der Ă quelques amĂ©nagements pour garantir sa sĂ©curitĂ©. Un ergothĂ©rapeute pourra vous aider Ă Ă©valuer le logement et Ă dĂ©terminer quels ajustements sont nĂ©cessaires, comme fixer les tapis, installer des rampes d’appui, privilĂ©gier une douche italienne, ou encore utiliser des pictogrammes pour faciliter l’orientation.
Simplifier l’emploi du temps
Pour conserver une certaine autonomie, il est recommandĂ© de simplifier les activitĂ©s du quotidien. Il s’agit de rĂ©duire les tâches complexes, de trier les lieux frĂ©quentĂ©s et de maintenir des routines rassurantes. Discutez avec votre proche des activitĂ©s qu’il souhaite et peut encore rĂ©aliser, puis encouragez-le Ă noter les informations importantes pour ne rien oublier.
- Préparer l’avenir avec lucidité
Adapter la vie professionnelle
Si votre proche est encore en activitĂ© professionnelle, il peut envisager des amĂ©nagements pour personnes handicapĂ©es afin de poursuivre son travail, ou bien commencer Ă organiser sa retraite. Cette dĂ©cision dĂ©pendra de l’Ă©volution de la maladie et de ses capacitĂ©s.
Planifier la succession
Le diagnostic est un moment opportun pour rédiger ou mettre à jour un testament. Cela permettra de s’assurer que les dernières volontés de votre proche seront respectées et d’éviter d’éventuels conflits plus tard.
Désigner une personne de confiance
Ă€ un certain stade de la maladie, votre proche ne sera peut-ĂŞtre plus en mesure de prendre des dĂ©cisions importantes. C’est pourquoi il est judicieux qu’il dĂ©signe dès maintenant une personne de confiance. Celle-ci pourra s’occuper de ses intĂ©rĂŞts financiers et mĂ©dicaux si la maladie progresse. Il existe deux documents lĂ©gaux pour formaliser cette dĂ©lĂ©gation : la procuration, qui permet Ă quelqu’un d’agir en son nom tant qu’il est apte mentalement, et le mandat de protection future, qui entre en vigueur lorsque la personne n’est plus capable de gĂ©rer ses affaires.
Conclusion
Faire face Ă la maladie d’Alzheimer est un dĂ©fi pour toute la famille, mais ces premières mesures permettent de s’organiser et d’anticiper l’avenir. En explorant les options thĂ©rapeutiques, en adaptant le quotidien et en planifiant la suite, vous pourrez offrir Ă votre proche un accompagnement adaptĂ© et bienveillant.
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