Fabienne Piel est une coquette mère de famille de 49 ans qui fait partie des 20 000 personnes de moins de 65 ans atteintes par la maladie.
Et à part le fait qu’elle perd parfois le fil de ses idées, aucun signe extérieur n’indique que son cerveau est atteint d’un mal incurable.
Dès 2000, les premiers symptômes apparaissent. Elle a seulement 37 ans. « J’étais éleveuse de chiens depuis vingt ans. Et j’ai commencé à faire des erreurs sur les soins, à confondre les noms de mes animaux… ». Son médecin traitant croit à une dépression et l’envoie en vacances.
« L’impression d’être infantilisée »
Le diagnostic tombe en 2006. « Sur le coup, j’étais soulagée de savoir ce que j’avais. » Mais très vite, la réalité prend le dessus : elle a « l’impression d’être infantilisée », son mari « veut tout faire à sa place », l’un de ses enfants « est tellement perturbé qu’il se met à faire de grosses conneries » et l’aide à domicile est « dure à admettre ».
Depuis, elle a « accepté de ne plus fonctionner comme les autres » et sa famille s’est « ressoudée ». Après avoir essayé plusieurs personnes avec qui « ça ne passait pas », elle a choisi une aide-ménagère qu’elle connaissait et ne « s’aperçoit même plus de son aide ». Du coup, elle «s’énerve moins».
Vincent Colas, article extrait du journal 20 minutes, publié le 21 septembre 2012