Les facteurs environnementaux

Article rédigé par le Docteur Olivier de Ladoucette, Président de la Fondation,

A défaut de guérir la maladie d’Alzheimer, on peut tenter de l’éviter en minimisant son exposition aux facteurs de risque sur lesquels il est possible d’agir.

1. Ce qui augmente les risques
  • Les facteurs en question : sept facteurs de risque ont été identifiés comme susceptibles d’être impliqués dans près de la moitié des cas de maladie d’Alzheimer dans le monde. Il s’agit du faible niveau d’instruction (pour 19 %), du tabagisme (14 %), de la sédentarité (13 %), de la dépression (11 %), de l’hypertension artérielle (5 %), de l’obésité (2 %) et du diabète (2 %). D’autres facteurs de risque sont un peu plus sujets à controverse : il s’agit de l’exposition à l’aluminium et aux solvants organiques et des microtraumatismes crâniens à répétition.
  • La leçon à en tirer : les facteurs de risque cardiovasculaire étant aussi montrés du doigt dans la maladie d’Alzheimer, adopter une bonne hygiène de vie pour protéger son coeur, c’est aussi un bon moyen de protéger son cerveau.
2. Ce qui semble protéger de la maladie
  • Les facteurs en question : un niveau d’étude élevé, une vie sociale bien remplie et des activités intellectuelles régulières seraient des facteurs protecteurs de la maladie d’Alzheimer, tout comme la pratique régulière et soutenue d’une activité physique. La consommation de poissons gras et d’antioxydants que l’on trouve dans les fruits, légumes, etc., serait également bénéfique, ce qui n’a rien d’étonnant : les antioxydants sont effectivement la meilleure arme contre l’excès de radicaux libres qui conduit à la mort des neurones (des radicaux libres produits au cours des réactions chimiques cellulaires pour fabriquer de l’énergie). Certaines études suggèrent enfin que les médicaments anti-inflammatoires pris au long cours pourraient avoir un intérêt protecteur. Quant au café, il aurait bien montré un intérêt, mais seulement chez la souris !
  • La leçon à en tirer : les médecins ont remarqué depuis déjà plusieurs années que les personnes suivant un régime méditerranéen (donc riche en poissons, en fruits et en légumes) encouraient moins de risque que les autres de développer la maladie d’Alzheimer. Comme ce régime est par ailleurs très bon pour le coeur, il serait dommage de s’en priver !

 

Sources :
– Inserm
– The Lancet.



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