Autres démences*

Démence : déclin des aptitudes mentales conduisant à une perte d’autonomie. Les pertes de mémoire en sont un exemple. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune de démence (environ 80% des cas).

Le cerveau est un organe extrêmement sophistiqué mais vulnérable. Il peut mal fonctionner ou être endommagé pour de multiples raisons qui ne sont pas des maladies neurodégénératives telles que : dépression, hypothyroïdie, alcoolisme chronique et déficit en vitamine B, infections (historique syphilis tertiaire ou « paralysie générale », HIV, Creutzfeldt-Jakob), mauvaise vascularisation, traumatismes crâniens même mineurs mais répétés (démence pugilistique des sports de combat ou des sports de contact tels que le football ou le rugby), hydrocéphalie à pression normale. Ce sont des situations qui seront systématiquement recherchées lors du bilan de troubles cognitifs apparaissant chez un adulte, d’autant plus que certaines peuvent être traitées efficacement.

Parmi ces affections, la démence vasculaire représente la deuxième cause de troubles cognitifs chez la personne âgée après la maladie d’Alzheimer. En réalité chez des sujets âgés, maladie d’Alzheimer et atteinte vasculaire sont souvent associées, on parle alors de démence mixte.

Dans la démence vasculaire, les difficultés cognitives sont induites par un défaut dans l’irrigation sanguine du cerveau. Elle résulte de la répétition de petits accidents vasculaires cérébraux (AVC) dus à une diminution de l’apport sanguin au cerveau (ischémie) ou à des micro-saignements. Ils peuvent être la conséquence d’une angiopathie amyloïde (dépôt de protéine amyloïde sur les micro vaisseaux sanguins du cerveau), d’une hypertension artérielle non traitée, d’un diabète, d’un tabagisme. Les caractéristiques principales sont une évolution par palier où l’on voit les déficits s’installer brutalement un à un, s’ajoutant les uns aux autres : ralentissement et apathie (pouvant faire évoquer une dépression) difficulté d’adaptation, difficulté du rappel.

La prise en charge repose essentiellement sur le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires ou le traitement de la récidive des AVC.

 

En savoir plus sur les autres maladies :