Le Dr Raffaella Migliaccio est médecin, neurologue, formée à Naples, en Italie. Elle a passé une partie de sa formation doctorale au Memory and Aging Center à l’Université de Californie, San Francisco (UCSF). Après son doctorat en science (2009), elle s’installe à Paris et rejoint l’INSERM.Depuis 2015, le Dr Migliaccio est Chargé de Recherche Inserm (Associate Professor) à l’Institut du cerveau (ICM), et exerce une activité clinique à l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IM2A) à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.Ses travaux de recherche portent sur les symptômes comportementaux et cognitifs et l’étude en neuroimagerie des réseaux neuronaux dans la maladie d’Alzheimer (MA) et la démence frontotemporale (FTD). Avec le soutien de la Fondation Recherche Alzheimer, elle conduit un travail de recherche centré sur la maladie d’Alzheimer (MA) à début précoce (débutant avant l’âge de 65 ans).Les patients souffrant de cette pathologie ont souvent des formes dites « atypiques » de MA ce qui signifie que la maladie débute par une atteinte assez sélective des fonctions cérébrales traitant de la vision ou du langage plutôt que de la mémoire, comme c’est le cas dans la forme classique de la maladie. Outre l’importance scientifique de comprendre cette pathologie particulière, il serait crucial de pouvoir mieux anticiper le potentiel de progression de la maladie, et les facteurs qui les déterminent, chez ces sujets jeunes et actifs.Le Dr Migliaccio a donc entrepris de suivre une série de patients atteints de MA à début précoce et se propose de comparer les patients « vulnérables », ceux chez qui la maladie progresse rapidement, à ceux qui sont plus « résilients». L’analyse de l’imagerie bénéficiera de l’utilisation d’une machine hybride, un TEP IRM financé par la FRA, qui permet d’obtenir simultanément des données d’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique et des données de marqueurs isotopiques en caméra à positons. Pour cette étude les chercheurs vont recourir à un marqueur des dépôts de protéine tau, une des anomalies caractéristiques de la MA. La localisation de ces dépôts sera confrontée à l’analyse des connexions fonctionnelles intracérébrales et leur interaction au niveau des ‘hubs’ des réseaux neuronaux, c’est-à-dire au niveau des régions « leaders » du cerveau.