Agé de 33 ans, britannique, le Dr Benjamin Ryskeldi-Falcon est en passe de prendre la direction de son propre laboratoire dans le groupe de biologie moléculaire (LMB) du Medical Research Council(MRC) à Cambridge où il a été embauché en 2019. Il y avait été étudiant doctorant puis chercheur postdoctoral sous la direction du professeur Michel Goedert.
Il a joué un rôle déterminant dans l’un des plus grands projets et succès récents du LMB : la démonstration que les différentes maladies neurodégénératives associées aux dépôts de protéines tau, les tauopathies, sont caractérisées par différentes structures amyloïdes tau.
Il a ensuite poursuivi sa trajectoire, rapidement ascendante, en concentrant le travail de son groupe sur les nombreux troubles neurodégénératifs associés aux dépôts de la protéine TDP-43. Le groupe de Benjamin a réussi à déterminer la structure du TDP-43 à partir du cerveau de patients atteints de sclérose latérale amyotrophique et de démence fronto-temporale, établissant que cette protéine forme, elle aussi, de l’amyloïde.
Les travaux en cours de Benjamin cherchent à savoir si, et par quels mécanismes, TDP-43, et d’autres protéines, forment des structures amyloïdes distinctes dans différentes maladies, y compris la maladie d’Alzheimer.
Ces travaux sont au cœur des recherches actuelles qui comprennent les maladies neurodégénératives comme des maladies de protéines particulières : en particulier béta-amyloïde, tau, TDP-43, synucléine, parfois en association chez un même patient, et qui sont autant de cibles thérapeutiques qu’il faudra adresser pour en venir à bout.