Lucie Lemalle

La population européenne est quotidiennement exposée à des résidus de pesticides. Le rapport sur l’alimentation en France de l’Agence Nationale Sanitaire Alimentaire Nationale (TDS2, juin 2011) a montré que les fongicides AnPy cyprodinil, mépanipyrim et pyriméthanil comptent parmi les pesticides les plus fréquemment détectés dans notre alimentation, notamment dans les fruits (37%), les légumes (18%), les jus de fruits (25%) et spiritueux (25%). Pour protéger les consommateurs des effets négatifs potentiels, l’UE a défini un niveau maximum de résidus accepté au niveau international dans l’eau du robinet (Directive 80-778/CEE). Cependant il a été  montré qu’une exposition chronique à AnPy en dessous de cette dose réglementaire, dès la période prénatale,  altère la neurogenèse et exacerbe l’angiopathie amyloïde cérébrale. Étant donné que les résidus AnPy peuvent pénétrer dans le cerveau via la circulation sanguine, ils pourraient modifier d’abord le système vasculaire et son environnement cellulaire, l’interface gliovasculaire. L’objectif de cette proposition est donc d’étudier le développement et les fonctions de l’interface gliovasculaire après exposition à AnPY chez la souris.

 

Ces travaux se déroulent au Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (CIRB) situé au  Collège de France.