LA RECHERCHE CLINIQUE SUR LA MALADIE D’ALZHEIMER

DÉFINITION

La recherche clinique vise à mieux comprendre les maladies, à valider de nouveaux marqueurs diagnostiques (biologique et en neuro-imagerie notamment) et à évaluer les nouveaux médicaments prometteurs dans le cadre de la maladie d’Alzheimer et des troubles apparentés. Elle implique la participation de volontaires humains.
Elle est encadrée par les médecins investigateurs et par le personnel spécifiquement dédié à la recherche clinique (Ingénieurs, Attachés et Techniciens de recherche clinique, Neuropsychologues, Infirmières…).

Les différents types de recherche clinique :

Les recherches cliniques peuvent être de deux types :

Observationnelles : suivi de l’état de santé des participants sur une certaine période dans le but de recueillir des données qui permettront de comprendre les mécanismes de la maladie,

Interventionnelles : étude de l’efficacité et de l’innocuité de nouvelles approches thérapeutiques pharmacologiques ou non pharmacologiques.

La recherche pharmacologique a pour objectif d’évaluer l’efficacité et la sécurité des médicaments prometteurs dans la maladie et visant à stopper ou freiner sa progression.

Les études cliniques à visée thérapeutique sont divisées en phases :

Les autorités de santé exigent que les études cliniques soient menées suivant une succession de phases qui seront réalisées l’une après l’autre. A chaque phase la recherche peut s’arrêter, pour des raisons de toxicité et/ou d’inefficacité notamment.
Les études cliniques sont divisées en 4 phases, dont le succès aux 3 premières est indispensable à la mise sur le marché d’un nouveau médicament.

Phase 1 : les chercheurs testent un traitement expérimental sur un petit groupe de volontaires sains (20 à 80 environ). Ces personnes sont exposées à ce traitement pour la première fois. Cette phase permet d’évaluer la sécurité du traitement et d’identifier les effets secondaires

Phase 2 : le traitement expérimental est administré à un groupe de volontaires malades plus important (entre 100 et 300 personnes malades), ce qui permet de rechercher la posologie la plus efficace et d’en évaluer la sécurité.

Phase 3 : le traitement est donné à un groupe important de personnes (jusqu’à 1 000). Cette phase vise à confirmer l’efficacité, suivre les effets secondaires et comparer le traitement expérimental avec les médicaments déjà disponibles. Toutes ces informations permettront d’utiliser ce traitement expérimental de la manière la plus sécurisée et la plus efficace.

Phase 4 : il s’agit des études réalisées après l’autorisation de mise sur le marché. Elles donnent la possibilité de collecter encore plus d’informations afin d’optimiser l’utilisation du nouveau traitement à grande échelle, chez l’ensemble des patients. Elle permet de poursuivre la veille sanitaire du médicament en évaluant les effets secondaires à long terme.

Ainsi, chaque phase permet au chercheur de répondre à des questions spécifiques.