
Mieux écouter pour mieux orienter : comprendre les plaintes cognitives dès le premier contact médical
Avec l’âge, de nombreuses personnes consultent pour des troubles de mémoire, d’attention ou de comportement. Ces « plaintes cognitives » sont parfois le premier signe d’un trouble neurodégénératif, comme la maladie d’Alzheimer, mais peuvent également refléter d’autres causes, de nature et d’évolution très différentes : atteintes vasculaires, dépression, fatigue ou vieillissement normal.
Aujourd’hui, il n’existe pas de méthode standardisée pour interpréter ces plaintes dès la première consultation, en particulier en contexte non spécialisé (par exemple en médecine générale). Pourtant, ce moment est crucial : bien orienter le patient dès le départ permet de gagner un temps précieux, d’éviter des examens inutiles et de favoriser une prise en charge adaptée.
Ce projet vise à mieux comprendre quelles informations accessibles dès ce premier contact (ce que le patient dit, comment il le dit, et ce que dit l’accompagnant) peuvent aider à repérer plus tôt les situations à risque. Pour cela, nous analyserons :
- le contenu des plaintes les plus fréquentes, selon les différents diagnostics possibles ;
- la manière de s’exprimer du patient (voix, pauses, rythme), à l’aide d’outils numériques ;
- et le témoignage du proche, souvent précieux, mais parfois variable selon sa relation avec le patient.
À terme, ce travail pourra servir à mieux guider les médecins dès les premiers signes, en particulier en médecine générale, et contribuer à un repérage plus rapide et plus juste des troubles cognitifs.




















