Lawrence RAJENDRAN

Le Prix Européen Jeune Chercheur-SCOR a été attribué au Docteur Lawrence RAJENDRAN, de l’Université de Zurich en raison de ses travaux remarquables sur les gènes qui prédisposent à la maladie d’Alzheimer. La présence de ces gènes augmente le risque de développer la maladie. Il a par ailleurs mis en évidence une nouvelle voie métabolique qui intervient dans l’élimination des protéines amyloïdes formées dans le cerveau et qui serait impliquée dans la genèse de la maladie d’Alzheimer


Heiko Braak

Le Grand Prix Européen de la Recherche 2015 est attribué au Professeur HEIKO BRAAK, professeur à l’Université d’Ulm en Allemagne. Le Pr Braak a joué un rôle capital dans la connaissance du rôle des lésions cérébrales de la maladie. A partir de l’observation de plusieurs centaines de cerveaux de patients décédés de maladie d’Alzheimer, ce chercheur a montré que les modifications de la protéine Tau débutent au niveau des régions hippocampiques et a ainsi proposé une classification de la maladie fondée sur la distribution particulière de ces lésions dans le cerveau des patients. Cette classification est aujourd’hui universellement acceptée. Ses travaux sont à l’origine de nombreuses recherches sur la pathologie Tau et ont contribué à éclairer le rôle de l’hippocampe dans la genèse des troubles de la mémoire de la maladie d’Alzheimer.


Ian Mckeith

Le Grand Prix Européen de la Recherche 2018 a été attribué au Professeur Ian McKEITH de l’université de Newcastle pour ses travaux remarquables sur la maladie à corps de Lewy. Son nom est indissociablement lié à celui de cette maladie qu’il a contribué à isoler et décrire depuis près de 30 ans. Il est l’initiateur des conférences de consensus sur les critères
diagnostiques de cette affection, de la validation d’une nouvelle méthode pour son diagnostic (DaTSCAN), technique qui est maintenant utilisée dans le monde entier, de la première étude d’efficacité d’un inhibiteur de la cholinestérase dans cette maladie. Par ailleurs, il fut le Directeur du réseau anglais de recherche sur les maladies neurodégénératives (DeNDRoN). Par ce choix, la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer honore les travaux de recherche clinique d’un clinicien chercheur qui a permis d’isoler une maladie nouvelle, deuxième cause de démence en termes de fréquence.


Florence CLAVAGUERA

En 2013, la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer, en partenariat avec la SCOR, crée le Prix Européen Jeune Chercheur. Ce Prix, d’un montant de 10 000 euros, a pour vocation de soutenir et encourager les projets de recherche prometteurs d’un jeune chercheur.

En choisissant Florence Clavaguera comme lauréate de la première édition du Prix Européen Jeune Chercheur, le jury honore une chercheuse qui est à l’origine d’un travail fondamental sur la propagation de la protéine Tau dans la maladie d’Alzheimer, ce qui a ouvert tout un champ de recherche sur la maladie. La Fondation et son Comité Scientifique sont très heureux d’honorer cette année un chercheur français qui travaille dans un laboratoire étranger (Hôpital Universitaire de Bâle, Suisse).

Florence Clavaguera présente son projet de recherche :

Dans la maladie d’Alzheimer et de nombreuses autres maladies neurodégénératives, la protéine tau – très importante à la survie cellulaire – se retrouve agrégée et forme des amas insolubles à l’intérieur des neurones ce qui aboutit à leur destruction. Il a été démontré pour la maladie d’Alzheimer que la pathologie de la protéine tau débute dans une région cérébrale et qu’elle se diffuse avec le temps jusqu’à envahir la totalité du cerveau. Cette progression spatio-temporale des agrégats de tau est très importante d’un point de vue physiopathologique car elle est en corrélation avec le déclin clinique des patients. Dans notre laboratoire nous étudions les mécanismes d’induction et de propagation de la pathologie fibrillaire de la protéine tau. Nous essayons de comprendre comment cette protéine tau passe d’un état normal soluble à une forme agrégée insoluble et comment ce phénomène s’amplifie afin de pouvoir stopper cet engrenage par des approches thérapeutiques.


Rita GUERREIRO

Cette jeune chercheuse d’origine portugaise travaille au Department of Molecular Neuroscience, University College London (UCL) de Londres. Elle a été sélectionnée pour ses travaux sur la mutation du gène TREM2 impliqué comme possible facteur de risque de la maladie d’Alzheimer et dans la survenue de certaines maladies dégénératives comme la démence fronto-temporale.

Rita Guerreiro présente son projet de recherche :

Les progrès dans le domaine de la génétique humaine sont souvent le résultat d’avancées technologiques. J’ai ainsi utilisé pour l’étude des maladies neurologiques avec démence des techniques récemment développées dans le domaine de la génétique qui permettent de lire toutes  les séquences d’ADN d’une protéine.

Ces techniques sont particulièrement adaptées pour étudier des familles avec une maladie génétiquement déterminée, mais aussi pour comparer l’influence de la composante génétique dans de larges cohortes de patients par rapport à des sujets contrôles. J’ai utilisé cette approche pour identifier des mutations du gêne TREM2 dans la démence fronto-temporale mais aussi dans d’autres formes de démences, ce qui m’a permis de montrer que des modifications du gêne TREM2 augmentaient le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Je suis en train d’élargir cette approche à l’étude d’autres formes de démences rares dans le but d’identifier de nouveaux facteurs génétiques.


Niklas MATTSSON

La maladie d’Alzheimer (MA) est la cause majeure de démence. Il n’y a pas de traitement qui puisse empêcher ou arrêter la MA, mais des facteurs de risque comme l’inactivité physique, le tabagisme et l’hypertension peuvent contribuer au développement de la maladie. La MA se caractérise par l’accumulation de protéines β-amyloid (Aβ) et Tau dans le cerveau. On pense que c’est ce qui cause la dégradation des fonctions cérébrales et le déclin cognitif. Les changements qui se produisent dans le cerveau des malades d’Alzheimer peuvent s’accumuler pendant des décennies avant que des symptômes cliniques n’apparaissent, mais les
mécanismes de développement de la maladie pendant les étapes précoces ne sont pas clairs. Ceci est en partie dû au fait que la plupart des études se sont focalisées sur des patients manifestant déjà des
symptômes ou sur des sujets normaux âgés de plus de 65 ans. A l’inverse, je vais étudier une cohorte de personnes relativement jeunes, 45-65 ans, avec des fonctions cognitives normales. C’est un âge où les changements précoces de la MA peuvent apparaitre, d’autant plus si les personnes sont à risque. Des tests biochimiques sur les fluides, de la neuroimagerie et des tests cognitifs seront effectués sur ces personnes. Je m’attends à trouver des profils pathologiques variés associés à des modifications cognitives très discrètes. Ce projet devrait améliorer la compréhension des étapes très précoces de la maladie et apporter des
méthodes améliorées pour un diagnostic précoce, pour des essais de nouveaux médicaments. Les données seront inédites car très peu d’études sur les biomarqueurs existent sur des personnes de cette tranche d’âge avec des fonctions cognitives normales.


Erik PORTELIUS

Le prix Européen Jeune Chercheur-SCOR 2017 a été attribué à Erik PORTELIUS, chercheur suédois dont les travaux remarquables portent sur la caractérisation des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien, prélevé par ponction lombaire. Il a ainsi montré qu’il était possible d’identifier des formes différentes du peptide amyloïde dans ce liquide et de mesurer les concentrations d’un nouveau marqueur, la neurogranine, particulièrement intéressant car il pourrait refléter l’intensité de l’atteinte des synapses et donc de la perte neuronale jusque-là difficile à identifier au cours de la maladie Alzheimer.


Rik OSSENKOPPELE

Le Prix Jeune Chercheur-SCOR 2018 a été attribué à Rik OSSENKOPPELE du Alzheimer Center du VU University Medical Center (Amsterdam / Pays-Bas), Docteur en Sciences, d’origine néerlandaise, considéré comme undes plus brillants chercheurs de sa génération. Ses travaux principaux ont porté sur les nouveaux traceurs de neuroimagerie, qu’il s’agisse des marqueurs amyloïdes ou des marqueurs TAU qui permettent de repérer grâce au PET-SCAN la présence des lésions dans le cerveau des patients. Il a également fait des travaux remarquables sur les marqueurs du liquide céphalorachidien. C’est donc un grand spécialiste des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer qui a été honoré par le Prix Jeune Chercheur –SCOR de la FRA.


Daniele ALTOMARE

Agé de 31 ans et d’origine italienne, Daniele Altomare travaille au Laboratoire LANVIE (Laboratoty of Neuroimaging of Aging) du Pr. Giovanni Frisoni à l’Université de Genève.

Le Comité a sélectionné ce jeune chercheur, neuropsychologue de formation, sur la base de fondamentaux particulièrement solides.

En effet, au delà de la qualité de ses travaux très pragmatiques de recherche clinique en tant qu’investigateur, la Fondation a été sensible à ses compétences démontrées de coordination de projet.

Ainsi, il conjuguera les talents nécessaires pour mener à bien un projet de recherche européen «multicentrique » en neuroimagerie sur la maladie d’Alzheimer (AMYPAD-DPMS).