Axel MONTAGNE

Le Prix Européen Jeune Chercheur-SCOR 2021 été attribué au chercheur français Axel Montagne. Agé de 35 ans, il a obtenu son Doctorat ès-Sciences (Neurosciences/Neuroimagerie) à l’Université de Caen en 2012. Il a ensuite rejoint pour un post-doctorat l’Université de Californie du Sud (USC) à Los Angeles. Il a rapidement progressé devenant professeur adjoint en 2016 puis professeur agrégé à l’USC en 2020. En décembre 2020, il a été nommé Chancellor’s fellow, à la tête d’un groupe de recherche à l’Institut de Recherche sur la Démence du Royaume Uni, à Edimbourg.

Ses recherches sont concentrées sur la façon dont les dysfonctionnements cérébro-vasculaires contribuent à la neurodégénérescence et aux troubles cognitifs chez les modèles animaux et l’homme. Il étudie, dans le contexte des maladies neurodégénératives, les causes et les effets du dysfonctionnement de la barrière hémato-encéphalique, barrière qui a pour fonction principale d’isoler le système nerveux central de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères potentiellement toxiques ne pénètrent dans le cerveau.


Alberto Benussi

Le Prix Européen Jeune Chercheur-SCOR 2022 a été attribué au Dr Alberto Benussi, 36 ans, médecin neurologue, actuellement professeur assistant de Neurologie à l’Hôpital de Brescia (Italie) où il dirige le centre des maladies cognitives. Il a complété sa spécialisation à Rome (lRCCS à Santa Lucia), puis à Londres (Queen Square Institute of Neurology) pour explorer et développer les méthodes de stimulation cérébrale non invasives susceptibles de bénéficier aux patients souffrant de maladies neurodégénératives. Il est devenu un expert reconnu de ce domaine de recherche.

Il cherche actuellement à développer un appareil qui pourrait être utilisé à domicile ce qui permettra d’évaluer les bénéfices cognitifs d’une stimulation à long terme (stimulation électrique transcrânienne de faible intensité répétée).

Son travail lui a déjà valu de recevoir plusieurs récompenses prestigieuses en Italie.


Nicholas Ashton

Nicholas Ashton, 37 ans, est un chercheur britannique en neurosciences, formé au King’s College de Londres, où il a obtenu son doctorat en psychiatrie (2017). En 2018, il rejoint l’équipe du Pr Zetterberg à Göteborg (Suède) au sein du département de psychiatrie et de neurochimie, l’un des centres leaders mondiaux pour les biomarqueurs des maladies neurodégénératives. Là, il a travaillé sur la découverte, le développement et la validation de tests sanguins pour la pathologie tau dans la maladie d’Alzheimer, leur utilité clinique pour le diagnostic de la maladie et leur applicabilité dans la pratique clinique. Ces tests permettent un diagnostic extrêmement précoce, à un stade pré-symptomatique, avant même que les dépôts amyloïdes pathologiques ne soient visibles au TEP.

Il est déjà reconnu comme l’un des principaux leaders de la recherche sur les biomarqueurs des maladies neurodégénératives, publiant plus de 250 articles originaux, et parmi les plus jeunes chercheurs hautement cités et influents de la liste Clarivate. Le Dr Ashton a été reconnu par la Reine de Suède pour sa contribution à la recherche sur la maladie d’Alzheimer en 2022. Le Dr Ashton a maintenant lancé son propre programme de diagnostic au Banner Alzheimer Institute en Arizona (États-Unis) dans le but de mettre les tests sanguins au premier plan pour le diagnostic et le traitement de la maladie d’Alzheimer ainsi que des tests innovants pour différents types de maladies neurodégénératives.

Nicholas Ashton, 37, is a British neuroscience researcher, trained at King’s College, London, where he obtained his doctorate in Psychiatry (2017). In 2018, he joined Prof. Zetterberg’s team in Gothenburg (Sweden) at the department of psychiatry and neurochemistry, one of the leading centers in the world for biomarkers of neurodegenerative diseases. There he worked on the discovery, development and validation of blood tests for tau pathology in Alzheimer’s disease, their clinical utility for the diagnosis of the disease, and its applicability in clinical practice. These tests allow extremely early diagnosis, at a pre-symptomatic stage, even before pathological amyloid deposits are visible on PET scan.

 

He is already recognized as one of the key leaders in research on biomarkers of neurodegenerative diseases, publishing more than 250 original articles, and amongst the youngest Highly Cited and influential researchers on the Clarivate list. Dr. Ashton was recognized by the Queen of Sweden for his contribution to Alzheimer’s disease research in 2022. Dr Ashton is now beginning his own program on dementia diagnostics at the Banner Alzheimer Institute in Arizona (United States) aiming to bring blood to the forefront of dementia care and pioneer novel tests for different types of neurodegenerative diseases.

Le Prix Jeune Chercheur 2024 est financé grâce au soutien de la fondation Clariane.


Manuela NEUMANN

Le Grand Prix Européen 2012, soutenu par l’assureur AVIVA, a été attribué au Professeur Manuela Neumann, jeune chercheuse de 43 ans, dont le laboratoire de recherche est situé à Tübingen en Allemagne.

Manuela Neumann s’est spécialisée dans les anomalies que l’on peut rencontrer dans les cerveaux des patients atteints de maladies dégénératives apparentées à la maladie d’Alzheimer. Elle a identifié de nouvelles protéines anormales dans leurs cerveaux. L’isolement de ces protéines a ouvert de nouvelles directions de recherche et a permis une classification plus cohérente de ces maladies.

Manuela Neumann nous présente son projet de recherche :

« La Démence Fronto-Temporale (DFT), aussi appelée Maladie de Pick, est la troisième forme la plus courante de démence : les patients présentent des troubles progressifs du comportement et de la personnalité.

Bien que moins fréquente que la maladie d’Alzheimer, l’impact sociétal de la DFT est majoré par le fait que cette maladie a tendance à affecter des sujets plus jeunes. Jusqu’à présent, il n’existe aucun traitement médicamenteux pour cette maladie préoccupante. Élucider les mécanismes pathologiques sous-jacents à la DFT est devenu mon objectif majeur de recherche. Ces dernières années, mon laboratoire a largement contribué à améliorer notre compréhension en identifiant et en caractérisant des nouvelles protéines comme facteurs principaux de cette maladie.

La prochaine étape essentielle est de comprendre le rôle que jouent ces protéines dans le cerveau et leur dysfonctionnement au cours de la maladie.

Nous avons donc tenté de générer de nouveaux modèles sophistiqués de souris transgéniques en reproduisant plus ou moins les mutations du modèle pathologique humain.

Nous espérons que notre approche de recherche conduira à l’identification des cibles prometteuses pour le développement de nouveaux traitements efficaces pour cette maladie. »


Pr Lars Lannfelt

A été sélectionnée par le jury de l’Ecole Doctorale ED3C pour bénéficier d’une bourse doctorant de la FRA. Elle va préparer sa thèse au sein de l’Institut IMAGINE sous la direction d’ Edor KABASHI.

Le projet
Etude des interactions génétique majeures dans la SLA et la DFT: relation entre entre C9Orf et TDP-43.
L’objectif est de rechercher les liens fonctionnels entre la neurodégénérescence induite par la perte de fonction C9-orf72 et TDP-43. Ces deux gènes jouent un rôle clef dans deux pathologies neurodégénératives : la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot) et la Démence Fronto-Temporale (DFT), maladie apparentée à la maladie d’Alzheimer.

Biographie
Agée de 23 ans, Aixin LI a étudié la médecine à Shangaï avant de rejoindre un programme de maîtrise franco-chinois de sciences de la vie.
Son M2, à l’institut Imagine, a porté sur l’identification de nouvelles interactions entre TDP-43 and hnRNP-G sur la survie des motoneurones dans l’atrophie musculaire spinale progressive, une maladie proche de la SLA.


Bengt Winbald

Le Grand Prix Européen de la Recherche 2019 a été attribué au Professeur Bengt WINBLAD du « Karolinska Institutet ». Ce chercheur est mondialement connu pour ses travaux sur les neurotransmetteurs dans la maladie d’Alzheimer, la génétique dans les maladies neuro-dégénératives, et le développement de nouvelles thérapies (pro-cholinergiques et plus récemment immunothérapie anti-amyloïde). Il n’est pas un domaine de la recherche clinique qu’il n’ait exploré et dans lequel il n’ait laissé son nom. Il a publié plus de 1 300 articles dans des revues scientifiques ou médicales à comité de lecture. Il a été classé comme le chercheur le plus prolifique au monde dans le domaine de la maladie d’Alzheimer.


Maria-Grazia Spillantini

A été sélectionnée par le jury de l’Ecole Doctorale ED3C pour bénéficier d’une bourse doctorant de la FRA. Elle va préparer sa thèse au sein de l’Institut IMAGINE sous la direction d’ Edor KABASHI.

Le projet
Etude des interactions génétique majeures dans la SLA et la DFT: relation entre entre C9Orf et TDP-43.
L’objectif est de rechercher les liens fonctionnels entre la neurodégénérescence induite par la perte de fonction C9-orf72 et TDP-43. Ces deux gènes jouent un rôle clef dans deux pathologies neurodégénératives : la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot) et la Démence Fronto-Temporale (DFT), maladie apparentée à la maladie d’Alzheimer.

Biographie
Agée de 23 ans, Aixin LI a étudié la médecine à Shangaï avant de rejoindre un programme de maîtrise franco-chinois de sciences de la vie.
Son M2, à l’institut Imagine, a porté sur l’identification de nouvelles interactions entre TDP-43 and hnRNP-G sur la survie des motoneurones dans l’atrophie musculaire spinale progressive, une maladie proche de la SLA.


Pr Christian Haass

Le Professeur Christian Haass est diplômé en biologie moléculaire de l’Université de Heidelberg, en Allemagne. Il a été postdoctorant et professeur adjoint de neurologie à la Harvard Medical School au sein de l’Institut du Dr Dennis Selkoe. Depuis 1999, il dirige le département de biochimie métabolique de l’université Ludwig-Maximilians de Munich. Il est également coordinateur du Centre allemand pour les troubles neurodégénératifs (DZNE) à Munich et conférencier du pôle d’excellence DFG « Neurologie des systèmes (SyNergy) ». Il est membre de la Leopoldina (Académie nationale allemande des sciences) et de l’Organisation européenne de biologie moléculaire.

Il est un des chercheurs qui ont construit le socle de connaissance qui aujourd’hui donnent leurs premiers fruits dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer, en particulier l’identification du peptide béta-amyloïde comme un peptide physiologique, le rôle de l’enzyme béta-sécrétase dans la myélinisation et les anomalies de clivage de ce peptide conduisant à la production de peptides toxique. Ces découvertes ouvrant la voie à la théorie amyloïde de la maladie d’Alzheimer.

Plus récemment il a mis en évidence la fonction protectrice du gène TREM2 et de la perte de fonction des cellules microgliales induite par certaines mutations qui sont associées à un risque accru de maladie d’Alzheimer..

De nombreux Prix sont venus honorer ses travaux parmi lesquels le prix Gottfried-Wilhelm-Leibniz, le prix Brain, le prix Potamkin de l’American Academy of Neurology et le prix MetLife. Le Comité scientifique de la Fondation a été unanime à lui décerner le Grand Prix Européen.

Professor Christian Haass has headed the Department of Metabolic Biochemistry at Munich’s Ludwig-Maximilians University since 1999. He is also coordinator of the German Center for Neurodegenerative Disorders (DZNE) in Munich and speaker at the DFG Cluster of Excellence “Systems Neurology (SyNergy)”. He is one of the researchers behind key discoveries in the fight against Alzheimer’s disease, including the identification of beta-amyloid peptide and the role of beta-secretase in myelination, as well as the anomalies that produce toxic peptides. These discoveries paved the way for the amyloid theory of Alzheimer’s disease. More recently, he highlighted the protective function of the TREM2 gene and the loss of function of microglial cells induced by certain mutations which are associated with an increased risk of Alzheimer’s disease. His work has been honoured by numerous awards, including the Gottfried-Wilhelm-Leibniz Prize, the Brain Prize, the Potamkin Prize of the American Academy of Neurology and the MetLife Prize. The Foundation’s Scientific Committee was unanimous in awarding him the European Grand Prix.

Le Grand Prix Européen 2024 est financé grâce au soutien de la fondation ROC ECLERC.


Professeur Bart de Strooper

Le Grand Prix Européen de la Recherche 2017 a été attribué au Professeur Bart de Strooper qui a fait toute sa carrière à l’Université de Louvain et dirige parallèlement le Centre de Recherche sur les démences à l’UCL de Londres. Sa contribution scientifique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer est majeure : il a contribué à la mise en évidence des mutations du gène de la préséniline à l’origine de la majorité des formes génétiques de la maladie. Il a également précisé le rôle des enzymes (les gamma et beta secrétases) dont l’activité aboutit à la genèse du fragment beta-amyloïde, l’un des acteurs majeurs de la pathologie de la maladie d’Alzheimer. Mais son apport scientifique, essentiel à la connaissance de la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer, ne s’arrête pas là puisqu’il a également montré le rôle de certaines enzymes, appelées kinases, dans la genèse de certaines formes de maladie de Parkinson. C’est donc un grand chercheur dans le domaine de la recherche fondamentale qui a été honoré cette année par le Grand Prix de la Fondation.


Professeur Agneta Nordberg

La lauréate 2020 du Grand Prix Européen de la Recherche est le Pr Agneta Nordberg du Karolinska Institutet (Suède) dont elle dirige le laboratoire de recherche Imagerie Moléculaire Translationnelle dans le Département Neurobiologie, Soin, Science et Société. Sa double formation de médecin et de pharmacien lui a permis une approche translationnelle de la recherche sur Alzheimer, allant des études in vitro à la recherche clinique. En témoignent deux thématiques où elle a joué un rôle déterminant : en imagerie médicale avec la réalisation des tout premiers examens isotopiques visualisant les dépôts amyloïdes avec le ligand PiB, et en recherche fondamentale avec sa description des sous-types de récepteurs nicotiniques cérébraux chez l’homme. Ses contributions à ces axes de recherche sont remarquables. Aujourd’hui elle explore un nouveau champ : celui du rôle des astrocytes dans la maladie d’Alzheimer.