Une nouvelle étude identifie 4 grands sous-types de maladie d’Alzheimer

17 mai 2021

On connaît l’existence des formes dites « atypiques » de la maladie d’Alzheimer : celles où les signes initiaux n’affectent pas en priorité le lobe temporal, et donc la mémoire, mais plutôt les zones postérieures – occipitales – du cerveau, les zones antérieures – frontales – ou les zones du langage, se traduisant respectivement par des troubles visuo-spatiaux, des troubles des fonctions exécutives (permettant la planification et mise en action) ou une aphasie.

Une très belle étude portant sur 1143 sujets, suivis depuis le stade pré-symptomatique, avec des examens isotopiques permettant du suivre la progression de la protéine tau pathologique, a permis d’établir que chacun de ces sous-types correspondait bien à une progression particulière de la pathologie tau. Ces dernières années, il est devenu possible de surveiller dans le cerveau l’accumulation des protéines en jeu dans la maladie d’Alzheimer à l’aide de la technologie TEP (tomographie par émission de positons), une technique d’imagerie médicale avancée.

Dans cette étude la fréquence des formes atypiques était importante : à côté de 33% de formes classiques amnésiques, 18% des cas étaient des formes frontales, 30% des formes visuelles, et 19% des formes langagières. Cette découverte pourrait aboutir à terme à une médecine de précision avec la mise en place de traitements personnalisés pour les patients atteints d’Alzheimer.

Mais l’énigme qui reste à élucider est celle de savoir ce qui détermine chez chaque patient la voie de propagation de la pathologie. 

Dr Rémy Genthon
Directeur scientifique adjoint 
Fondation Recherche Alzheimer

 

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